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22 juillet 2012 7 22 /07 /juillet /2012 13:42

Me voici de retour de mon petit séjour à l'extérieur qui m'a fait un grand bien.  Le premier soir nous avons dormi chez notre fille, elle nous a reçu à souper et nous avons passé de bons moments.  Le lendemain nous sommes partis pour nous rendre chez le frère de mon mari, nous y sommes demeurés 2 jours.  Encore une fois de bons moments passés avec eux et nous étions tous heureux de nous revoir.

 

Mais avant de nous rendre dans la famille j'ai d'abord vu le plasticien.  Je suis  déçue de cette rencontre car des changements sont survenus au sujet de l'opération.  L'infirmière m'a fait entrer dans le bureau, m'a fait vêtir une jaquette que je devais revêtir avec l'ouverture sur le devant afin que le chirurgien puisse l'ouvrir sans que je doive la retirer pour bien voir mon sein à opérer ainsi que la cicatrice de la mastectomie pour la reconstruction.

 

Il me dit en entrant un beau bonjour et il ajoute que nous nous sommes vus en mai dernier.  Il demande pourquoi je le revois après seulement 2 mois.  Je lui ai dit que je le revoyais dans le but de me faire expliquer en détail la reconstruction.  

 

  

Voici le résumé de cette consultation :

 

Dans mon cas, la chirurgie avec l'expandeur n'est pas possible car je n'ai pas assez de peau.  L'autre solution de chirurgie offerte pour reconstruire mon sein:   Il lui faudrait prendre de la peau sur mon abdomen et pas un peu de peau mais beaucoup de peau.  Il devrait m'inciser l'abdomen du côté gauche jusqu'au côté droit, ensuite faire une torsion avec le muscle pour le diriger dans un tunnel qui serait fait pendant la chirurgie et qui se rendrait jusqu'à ma cicatrice pour y envoyer du gras.  

 

Je lui dit que lors de ma dernière visite, l'infirmière m'avait expliquée qu'une petite incision serait faite à l'abdomen et non pas une immense incision.  Il me répond du tac au tac que ce n'est pas l'infirmière qui est chirurgien mais bien lui et que lui seul peut m'expliquer cette chirurgie qu'il pratiquerait.

 

Je lui dis que mon thorax est encore très douloureux et ce trois ans après la mastectomie et je lui demande si mon thorax deviendrait plus douloureux suite à la reconstruction.  Il ne peut me dire si ce sera la même douleur par la suite ou si elle sera amplifiée par la chirurgie.  Que la douleur que j'ai présentement ne se résorbera pas et que la douleur peut être similaire à celle que j'ai en ce moment ou pire encore.  Pas une patiente ne réagit de la même façon suite à une chirurgie et ça je le comprends très bien.

 

Ma décision n'a pas été longue à prendre, je refuse la reconstruction parce que prélever de la graisse de mon abdomen, me faire inciser de droite à gauche ne me réjouit pas du tout.  Je souffre déjà suffisamment en ce moment et je ne veux pas empirer mon état.  Il me confirme que c'est une grosse chirurgie évidemment.

 

Pour ce qui est de la réduction mammaire, du nouveau est survenu.  Il m'annonce que je ne pourrai pas subir la diminution mammaire parce que je n'ai pas 250 grammes de graisse à retirer de mon sein et que l'assurance-maladie ne couvrira pas les frais pour cette raison.   Qu'il devrait m'enlever trop de  peau pour que la chirurgie soit couverte par l'assurance-maladie ce qui veut dire (250 grammes) et que je n'ai pas 250 grammes à enlever.

 

S'il devait m'enlever tout ça, je perdrais mon mamelon, je n'aurais pratiquement plus de sein car il enlèverait trop de graisse et de grande chance que je perdrais la sensibilité de mon sein.  J'ai déjà un sein en moins, je ne veux pas d'un sein qui n'aura plus de mamelon.   Je lui exprime ma déception et j'ajoute que dans les chirurgies qui sont reliées à un cancer du sein, en général on couvre les frais.  Il me dit qu'il s'informera à la régie de l'assurance-maladie afin de voir avec eux si on ne peut que prélever le gras nécessaire (moins de 250 grammes) pour me redonner un sein moins volumineux dans le but de me procurer une plus petite prothèse pour mon confort de tous les jours.

 

Pourtant lors de ma rencontre en mai dernier, tout était convenu qu'il me mettrait sur la liste d'attente pour ma chirurgie, (j'ai même reçu la lettre confirmant que je suis déjà sur cette liste)qu'il n'y aurait pas de problème à me faire accepter par la régie de l'assurance-maladie parce que c'est une chirurgie qui à rapport avec un cancer du sein, etc....Et aujourd'hui il regarde mon sein et me dit qu'il ne pourra pas prélever 250 grammes parce que je lui en voudrais par la suite de m'avoir prélevé trop de peau pour me retrouver avec presque plus de sein.

 

J'attends maintenant la réponse du chirurgien afin de savoir si je serai acceptée par l'assurance-maladie pour subir cette diminution.  J'avoue que je n'ai pas trop de chance, il arrive toujours un événement pour me décevoir depuis que je suis malade.

 

Je renonce à la reconstruction sans trop de déception, je n'ai pas le goût de subir cette importante chirurgie douloureuse qui mutilera mon abdomen. Comme je ne sais pas  combien de temps je vivrai, n'est t'il pas préférable de vivre les années qu'il me reste sans trop de douleur?  Je n'ai pas la chance d'être en rémission et un jour mon cancer se généralisera.  Je préfère vivre dans le moins de douleur possible et de vivre avec un seul sein.  Je vis bien sans cet autre sein et il en sera ainsi.

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 15:20

La semaine prochaine, rendez-vous avec le  chirurgien plasticien, c'est à ce moment que ma décision se prendra afin de décider si je fais la reconstruction ou pas.  Je conserve par contre le choix de diminuer mon sein, c'était ma première décision d'avoir un sein plus petit pour me procurer par la suite une prothèse moins lourde.  Je crois que ça m'aideras à avoir moins de  douleur au niveau de mon bras et de mon épaule.

 

Mon thorax est toujours douloureux et ce même après la mastectomie qui a été faite il  y a 3 ans et 5 mois.  Cette douleur est toujours présente et n'a jamais diminuée.  C'est pour cette raison  que je me questionne si je ferai la reconstruction.  Mon thorax qui est déjà douloureux le sera davantage si je décide de reconstruire un sein.  Je n'ai plus de peau et on devra en prendre sur mon abdomen, une décision avec laquelle je réfléchirai avant de faire la chirurgie.

 

Ce n'est pas facile de prendre une telle décision, et c'est pour cette raison que je veux revoir le chirurgien plasticien afin de discuter avec lui de tout ce qui m'attend lors de la reconstruction.  Si mon thorax est pour devenir encore plus douloureux que présentement, je ne subirai pas cette chirurgie.  Je souffre suffisamment présentement, je n'ai pas envie de rajouter de la douleur.

 

Mon but premier pour avoir décidé de me faire reconstruire un sein n'est pas que je suis mal dans ma peau.  J'accepte de ne plus avoir de sein.  Le goût d'en avoir un à nouveau est que lors de  la période estivale,  je trouve difficile de porter la prothèse qui est lourde et chaude.

 

Ce goût de reconstruire mon sein est venu lors de ma première rencontre avec le plasticien, je n'y avais pas songé auparavant.  Je ne me suis pas sentie moins femme depuis la mastectomie et j'ai appris à m'accepter avec un seul sein.  Ça ne m'a jamais posé de problème d'en avoir un seul parce qu'il y a maintenant de jolis soutiens-gorge très féminins, des maillots de bain très coquets.  Je me sens femme encore n'ayez aucun doute.

 

Je peux m'acheter de jolis vêtements qui me mettent en valeur et si les vêtements que je choisis sont trop décolletés, je les fais modifier chez la couturière et je me sens belle lorsque je les porte.

 

Nous sommes des femmes qui ont subit un cancer du sein, certaines ont pu conserver leur sein et d'autres pas.  Nous sommes différentes sur certains points et personne ne peut envisager de la même façon la perte d'un sein.

 

Il est certain que nous voulons toutes avoir nos deux seins.  On  peut décider d'en avoir un à nouveau, c'est personnel à chacune cette décision.  La perte d'un sein est synonyme pour moi d'avoir choisi de vivre.  Pour ma part, si je sais que la souffrance sera encore pire en faisant la reconstruction qu'en ce moment, j'accepterai et je continuerai ma vie avec un seul sein comme je le fais depuis la mastectomie et je continuerai à prendre soin de moi en me maquillant, en prenant soin de mes cheveux et de porter de jolis vêtements qui me font sentir belle et femme malgré un sein en moins.

 

 

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 23:00

Pour celles qui se joignent à mon blog pour la toute première fois et pour les habituées qui suivent mon parcours, vous vous souviendrez que j'ai rencontré un plasticien en mai dernier.

 

Suite à cette visite j'ai eu le temps de réfléchir à savoir si je désire la reconstruction ou pas et j'ai décidé de prendre un nouveau rendez-vous avec le chirurgien plasticien pour en discuter.

 

Comme je suis déjà sur la liste des personnes qui sont en attente d'une diminution mammaire j'ai du rectifié ce choix en contactant l'hôpital pour les prévenir que je vais revoir le plasticien avant tout pour discuter de la reconstruction et que mon nom doit être rayé de la liste pour l'instant afin de ne pas brimer les femmes qui sont prêtes à subir la diminution mammaire.

 

Je veux tout savoir sur cette méthode de reconstruction, car je ne sais pas s'il procède par une prothèse à glisser sous la peau ou par la méthode de l'expandeur sous le pectoral.  Je sais qu'il doit prendre de la peau sur mon abdomen mais quelle sera la méthode pour le faire?  Inciser sur  toute la largeur de mon abdomen ou tout simplement prendre un peu de peau.

 

C'est ce que je saurai bientôt et mon choix se fera lors de ce prochain rendez-vous en  juillet. 

 

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 08:44
 

 

 

En ma rendant en oncologie cet après-midi pour faire débrancher mon traitement d'Arédia, j'ai rencontré lorsque je sortais de l'hôpital, une femme avec qui j'ai déjà travaillé et qui a elle aussi eu un cancer du sein qui a nécessité une mastectomie.

 

Nous en avons profité pour prendre des nouvelles et nous avons abordé le sujet de la reconstruction mammaire.  Je savais qu'elle y avait songé il y a un moment et j'ai été étonnée qu'elle ne l'ait pas faite.  La chirurgienne plasticienne qui s'occupait d'elle lui a expliqué la méthode qu'elle pratiquait et ça l'a fait complètement changer d'avis.  L'incision qu'elle pratiquait d'un côté de l'abdomen à l'autre était une cicatrice trop importante pour elle ainsi que les douleurs qui accompagnent une telle chirurgie.  Comme elle l'a si bien dit, elle ne désire pas avoir davantage de cicatrice et subir trop de souffrance.  Sur ce point je la comprends très bien.

 

Il faut croire que les plasticiens ne pratiquent pas tous les mêmes méthodes pour une chirurgie similaire.  Celui que j'ai rencontré ne devait pas prendre autant de peau sur mon abdomen et c'est ce que je me ferai bien expliquer lorsque je le reverrai.  S'il s'avère que sa méthode est similaire à celle de cette amie et qu'il doive inciser d'un côté à l'autre de mon abdomen, j'oublie la reconstruction et je ne ferai que la diminution.  Il me disait que je n'avais pas suffisamment de peau au thorax pour insérer une prothèse et que c'est pour cela qu'il devait prendre de la peau à l'abdomen qui est la méthode que j'ai choisie car il n'est nullement question pour moi de procéder par la méthode du grand dorsal.  Pas plus que l'abdominoplastie qui consiste à retirer suffisamment de peau et de graisse pour retrouver l'abdomen que j'avais à  20 ans.  C'est une chirurgie importante que je ne désire pas subir.

 

Il existe la reconstruction avec une prothèse et une autre avec des injections de liquide, mais que ce soit l'une ou l'autre, il est nécessaire que l'on prenne de la peau sur mon abdomen.

 

Elle a donc décidé de ne faire que la diminution mammaire et elle m'a confiée qu'elle se sent beaucoup mieux et moins souffrante avec une prothèse plus petite.  Elle ressent une énorme différence et cela m'a beaucoup encouragée.  Il faut dire que cette rencontre est tombée à point et cela m'aidera à prendre la bonne décision.  Il s'avère que la diminution mammaire sera la chirurgie que je subirai avec ou sans la reconstruction.

 

http://www.wellnesskliniek.com/fr/chirurgie-plastique-ventre

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 18:32
 

Merci de vos commentaires, c'est très apprécié.  Comme vous avez pu le lire je suis en mode réflexion au sujet de la chirurgie reconstructive. 

 

Comme je me le dis, est-ce que tout ça vaut la peine de subir ces 2 chirurgies étant donné que j'ai des métastases?  Plusieurs l'ont fait je sais, et je me dis que moi aussi j'y ai droit.  Le droit de me sentir mieux avec une prothèse plus petite si je subis la diminution seulement ou le choix d'avoir à nouveau un sein.   Mais que de souffrances à endurer encore si je procède à la reconstruction.  Il me semble que je souffre tellement depuis la dernière année, est-ce que je n'ai pas droit de souffler un peu?  Est-ce que je m'en demande trop avec ce thorax déjà mutilé et douloureux?  C'est pour cette raison que je me questionne autant pour la reconstruction. 

 

La diminution était ma décision principale lors de ma visite chez le plasticien et je me sens prête car je pourrais profiter d'une prothèse plus petite, ce serait moins lourd et plus confortable.  Mais une fois dans le bureau du plasticien je me suis dit pourquoi ne pas lui parler de reconstruction pendant que je suis là.

 

Oui cela me dérange à chaque été depuis que j'ai perdu un sein de ne plus pouvoir porter des petits chandails, des blouses et des robes plus décolletés.  Je trouve également que la prothèse est difficile à supporter par temps de canicule, je transpire énormément sous la prothèse.  Chaque matin, de devoir insérer la prothèse dans le soutien-gorge me rappelle que je n'ai plus mon sein même si je m'y suis bien habituée.  Mais bon, une femme se sent bien avec ses deux seins et il me manque.

 

Lorsque je fais l'auto-examen de mon sein gauche, je suis portée à me rendre du côté droit pour faire l'examen de mon autre sein fantôme.  C'est un réflexe que j'ai gardé depuis la mastectomie tout comme une personne amputée d'un bras ou d'une jambe  ressent son membre manquant.  Un réflexe qui persistera je crois bien.

 

Après avoir bien réfléchi,  je vais demander un nouveau rendez-vous avec le plasticien afin de discuter de tout ce qui m'attend avec la reconstruction et c'est à ce moment que je pourrai prendre une décision éclairée.

 

Je ne me suis jamais sentie moins femme sans mon sein,  le seul problème que je ressens est celui exprimé plus haut, la lourdeur de la prothèse, la douleur qu'elle occasionne à mon épaule et mon bras. 

 

Je suis en mesure de me regarder dans le miroir sans avoir une image d'horreur, Dieu merci!  Un nouveau sein m'apporterait peut-être un confort que je ne ressens plus depuis  que je porte la prothèse dans mon soutien-gorge.  Je m'étais toujours dit que si un jour je perdais un sein, je voudrais en refaire un.  Trois années ont passées et voilà que cette idée d'en avoir un refait surface.  J'y suis maintenant confrontée contrairement à ce que je vivais avant la mastectomie.   Je constate que mon thorax sera toujours douloureux et si je pouvais savoir s'il ne sera pas plus douloureux après la reconstruction, je procèderais.  Je poserai donc toutes ces questions au plasticien en espérant qu'il pourra me répondre.

 

 

http://www.implant-mammaire.org/reconstruction%20mammaire%20par%20implant%20mammaire.html

 

 

 

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16 mai 2012 3 16 /05 /mai /2012 16:44

Je vous avais parlé que je devais rencontrer le plasticien.  La visite a eu lieu ce lundi et je suis très enthousiaste.  Je me suis rendue lundi en avant-midi à mon rendez-vous à 1 heure et quart de route de chez moi.  Le trajet a bien été excepté quelques situations routières qui ont ralenti le trajet, de la construction était en cours sur les routes.  J'avais peur de ne pas être à l'heure et heureusement je suis arrivée à temps.  J'ai même du faire la file pour m'enregistrer et j'ai attendu environ 30 minutes avant de voir le médecin.cica 0551[1]

 

Un très bel accueil de son infirmière qui m'a fait me dévêtir pour enfiler les jolies jaquettes bleu de l'hôpital.  Elle m'a dit de ne pas être nerveuse, qu'elle serait présente tout au long de la consultation.  Je lui ai dit que je n'étais aucunement nerveuse de me retrouver seule avec le médecin, mais au Québec lors d'un examen gynécologique ou comme par exemple une visite en plastie je suppose, une infirmière est présente afin que les patientes soient plus à l'aise et moins contrariées de se dévêtir et d'être seule avec le médecin.

 

Un très beau et grand médecin a fait son apparition dans le bureau, il était très cordial et souriant.  Après lui avoir expliqué que je désirais une réduction mammaire afin d'avoir le sein moins volumineux pour me procurer dans l'avenir une plus petite prothèse pour le confort,  il a regardé ce qu'il pouvait enlever.  Bien sûr il faut que cela corresponde à mon poids afin d'avoir une belle asymétrie avec ma silhouette.  Je lui ai demandé de le mettre le plus petit possible.  J'ai subi dans ma jeune vingtaine une diminution mammaire et je sais à quoi m'attendre.  C'est plus douloureux qu'une mastectomie.

 

Comme j'ai un excédent de peau sur le côté du sein qui se rend jusque sous l'aisselle, il m'a bien expliquée que si je désirais tout enlever je devrais avoir une très longue cicatrice.  Mais comme il peut faire un très beau travail sans se rendre jusque sous l'aisselle j'ai opté pour la deuxième option.  Il y a aussi un surplus de peau qui est resté en place depuis ma mastectomie et il pourra le corriger, j'en suis ravie.

 

Il devra couper le mamelon également afin de le rapetisser pour qu'il soit proportionné avec le nouveau volume de mon sein. 

 

Je lui ai parlé d'une reconstruction et je lui ai exprimé que mon choix s'arrêtait sur une prothèse.  Je ne désire pas qu'on procède par le grand dorsal qui s'avère une chirurgie qui demande plusieurs visites par la suite et une guérison plus longue.  Comme je n'ai plus de peau au thorax, ma mastectomie a nécessité qu'on enlève beaucoup de peau étant donné que j'avais un sein volumineux, on doit ajouter de la peau pour être en mesure de placer une prothèse.  L'option qui s'offre à moi et celle que j'ai choisie sera le prélèvement de la peau à l'abdomen.  Une infime cicatrice qui guérit bien par la suite comme me l'a expliquée l'infirmière.

 

Si je choisis seulement de faire diminuer mon sein, il me suggérait juillet et comme cela m'empêcherait de profiter de mon été à plein et de ne pas pouvoir me baigner, faire du vélo ou de me servir de mon bras, j'ai demandé qu'on m'opère en septembre.  Par contre si je choisis la reconstruction je devrai les aviser, car on devra enlever mon nom de la liste d'attente pour la diminution et le placer sur la liste des reconstructions.  Je lui ai dit que je réfléchirais à tout cela et que je les contacterais à nouveau lorsque ma décision sera prise.  Je n'oublie pas que je devrai subir deux chirurgies si je choisis la reconstruction et la diminution et c'est une décision à laquelle je dois réfléchir.

 

Par prévention et sécurité,  même si le nodule ne l'inquiète pas, nous avons décidé d'un commun accord que je ferais l'IRM.  Lorsque le résultat de l'IRM sera disponible, je leur communiquerai.

 

J'ai aussi discuté de mon Porth-O-Cath afin de savoir s'il faut le retirer pour la chirurgie.  Il m'a conseillée d'en discuter avec la chirurgienne qui me l'a installé.  Il est certain que j'aimerais ne pas avoir à retirer le POC, mais la décision ne me revient pas.

 

J'ai vraiment le goût de subir cette reconstruction même si cela me fait peur un peu.  Je lui ai demandé en tout premier si je pouvais me procurer une prothèse adhésive qui serait formidable en été afin de ne pas porter de soutien-gorge, et il m'a dit que nous n'avons pas ce genre de prothèse ici.  De plus, dans les boutiques où l'on peut se procurer les prothèses, la vendeuse a mentionné que les clientes n'étaient pas satisfaites, la prothèse n'adhérait pas bien à la peau.  C'est pour cette raison que j'ai abordé le sujet de la reconstruction.

 

Un dossier à suivre dans les prochains mois et je vous tiendrai au courant.

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 19:37

Femme réparée...(partie 10 et fin)

 

Voilà ma décision est prise et le rendez vous avec le chirurgien aussi pour la suite...

 

Il me fallait un peu de temps et de repos, il ne faut pas se précipiter dans les décisions concernant cette intervention.

 

J’ai eu des moments d’émotions en écrivant ce témoignage ainsi que des larmes, mais cela m’a fait du bien car j’arrive maintenant, depuis quelques jours, à porter ma nouvelle lingerie.

 

J’espère que mes écrits vous aiderons dans vos décisions, ce que je peux vous dire c’est qu’il faut choisir le bon chirurgien, avoir confiance en l’équipe qui vous prend en charge.

 

Je suis heureuse d’avoir insisté pour cette reconstruction qui me semblait mal partie au départ.

Je n’ai aucun regret, car depuis je ne pleure plus pour tout ce que j’ai traversé dans cette douloureuse et difficile épreuve.

 

Je me sens bien dans ma tête

Certes les cicatrices sont bien là pour me rappeler ce que j’ai subi mais dans quelques temps elles vont s’atténuer.

 

Le moment le plus fort dont je me rappellerai toute ma vie, c’est celui du réveil après l’opération quand j’ai vu ce nouveau sein, je me suis sentie légère, à nouveau femme ainsi que de la joie dans mon cœur.

Toutes mes tensions sont parties à cet instant.

Celui-ci  c’est sûr il ne me fera pas souffrir!!

 

J’ai pensé aussi à vous toutes qui hésitez dans cette démarche et je me suis dit qu’il fallait que je témoigne pour vous dire tout le bien que j’en pense ainsi que la réussite morale qui est primordiale.  Ce n’est pas juste une reconstruction de son corps, c’est aussi une reconstruction de notre esprit, de nos pensées... qui deviennent positives.

 

Fin de ce témoignage poignant d'une femme qui après avoir mûrement réfléchi a finalement décidée qu'il était temps qu'elle subisse cette reconstruction pour se reconstruire une vie après la dure épreuve du cancer. Elle a subie, des traitements difficiles et une  mastectomie qui a fait d'elle une femme à moitié car elle ne se sentait plus femme avec un seul sein.  Cette jeune femme est maintenant prête à regarder à nouveau la vie avec bonheur, elle se sent à nouveau femme. 

 

Je remercie cette femme qui m'a fait confiance et qui a bien voulu partager avec nous cette période difficile de sa vie afin de vous donner l'espoir que l'on peut à nouveau être femme avec une reconstruction.  Certe, il y a des femmes qui n'auront pas le goût de subir cette chirurgie parce qu'elles s'acceptent ainsi et qu'elles ont décidées de demeurer des amazones.  Le choix nous revient à chacune de choisir ce qui est le mieux pour nous.

 

Vous retrouverai l'histoire complète de cette reconstruction dans la catégorie (reconstruction).

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 18:35

L'histoire d'une femme réparée...(partie 9)

 

Me voila au magasin où je vais choisir mes soutiens-gorge, tout est tellement beau...

Cela fait un bien fou de pouvoir rentrer dans un magasin de lingerie.

 

J’ai mis au moins une demi-heure à trouver ce qui me correspondait car j’avais mon idée sur la forme du soutient gorge car il fallait qu’il soit adapté à ma nouvelle forme de sein et mon sein non retouché

Et bien j’ai eu de la chance d’en avoir essayé 3 qui m’allaient parfaitement bien et avec un pull même moulant rien ne laisse paraitre mon opération.

Je choisi des soutiens-gorge rembourrés car je n’ai pas de mamelon, cela viendra dans un second temps.

Je n’ai pas pu faire entrer avec moi, dans la cabine, la vendeuse pour qu’elle me conseille

Je ne veux pas me montrer avec mes cicatrices et je me suis très bien débrouillée toute seule.

 

Je suis très contente de mes achats et je repars le sourire aux lèvres, seulement voilà:   Je n’arrive pas à les porter et je ne comprends pas pourquoi?

ILS SONT TOUJOURS DANS LEUR EMBALLAGE!!

 

Je me laisse encore un peu de temps, peut être est-ce à cause de la mauvaise cicatrisation de mon dos qui est parfois douloureux? Je n’ai pas de réponses à cette question.

 

Je porte toujours les brassières que j’ai achetées... en été peut être que les t-shirts me donnerons envie de porter ma nouvelle lingerie, affaire à suivre...

 

Je continue toujours mes séances de kiné car j’ai perdu  en élévation du bras depuis l’intervention, comme cela est courant je ne m’inquiète pas.

 

Cela fait 5 mois que j’ai été opérée et je pense que je vais entamer la deuxième intervention qui est le” lipomodelage” car il y a quelques manques par endroit même si ce n’est pas choquant je souhaite le faire car je sais que le résultat sera encore mieux après.

 

Par contre je n’ai pas envie pour l’instant du mamelon et de l’auréole car je me sens bien comme cela.

Je me laisse encore un peu de temps, certainement dans un an plus ou moins selon mon envie.

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 19:15

L'histoire d'une femme réparée...(partie 8) 

 

 

Voilà la brassière est mise je me regarde et j’aime ce que le miroir reflète.

On ne voit pas que j’ai été opérée récemment avec cette brassière et si j’enfile un tee shirt on ne remarque rien non plus, décidément cette reconstruction à été réussie à ma grande joie.

Une fois mes rendez vous terminés je rentre chez moi.

Mes enfants et mon entourage proche ne savent pas que j’ai eu cette intervention et ni celle que j’ai eu auparavant.

Je suis restée discrète et aussi par honte du regard d’autrui.

 

Après un mois de l’intervention un matin en me réveillant il y a une tache sur les draps et je n’aime pas cela.

Je me dirige dans la salle de bain et je vois un petit trou qui s’est formé sur la cicatrice du dos et ça coule. 

Oh non!  Moi qui espérait tant ne pas rencontrer ce genre de complication car je savais qu’il y avait plus fréquemment de mauvaises cicatrisations au niveau du dos, mais je pensais passer au travers après un mois...

 

Alors me voilà repartie pour des  mois de soins avec des infirmières, je suis déçue.

Il a fallu attendre 3 mois avant que cette plaie se referme.

Du coup j’ai des adhérences au niveau de la cicatrice ce qui provoque quelques gènes, j’ai cette impression d’avoir un bloc de béton dans le dos.

 

Alors depuis janvier j’ai des séances de massages pour que les chairs se décollent et que cette partie de mon dos s’assouplisse.

 

Je ne sais pas encore pendant combien de temps je ressentirai cette sensation et c’est bien dommage que mon dos soit un peu plus dur à cet endroit car le petit trou du départ c’est élargi et laisse la place à une forme creuse et décalée.

Dans ce petit malheur j’ai eu la chance que sur la forme du sein de devant tout est resté en place j’ai eu au moins cette chance.

 

Une fois le dos cicatrisé j’essaie ma lingerie que je portais avant, car depuis mon hospitalisation je porte des brassières pour ne pas baisser mon dos et en même temps cette plaie ouverte même recouverte de pansements.

 

Mais aucune de mes anciennes lingeries ne me va, ni sur le sein qui n’a pas été retouché alors je ne comprends pas ce qui se passe... sa baille!!!  Je ne remplie pas le bonnet droit et ni le gauche.

 

Je m’effondre et je cherche à comprendre, car je me faisais une joie de porter une belle lingerie comme toutes les femmes.

 

J’ai passé une journée a déprimer car je ne voyais pas quelle solution il pouvait y avoir avec ce problème.  À la fin de la journée après avoir séché mes larmes, je décide que j’irai au magasin demain pour en essayer d’autres avec un bonnet plus petit.

 

 

 

 

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 18:44

L'histoire d'une femme réparée... (partie 7)

 

Vous pouvez retrouver tous les articles de reconstruction dans la catégorie (Reconstruction)

 

Puis on me retire les redons, un par jours.

 

Le premier retiré a été très violent,  j’ose dire pire que l’intervention que je viens de subir !!

 

J’ai sentie une brûlure intense au passage de ce petit tuyau comme si l’infirmière m’arrachait toute ma peau ainsi que l’intérieur de mon corps

 

De plus elle n’a pas tout retirer j’ai du attendre un peu car elle n’était pas sur car ca coulait beaucoup, elle a été demander conseil auprès du médecin.

 

Je me suis effondrée en larmes car je ne comprenais pas ce qui se passait.

Est ce l’infirmière qui n’a eu” aucune délicatesse “lors du retrait du redon ou bien autre chose?

Elle me dit que il y a eu une adhérence et cela expliquerait les douleurs que j’ai ressentis et il faut qu’elle retire la suite du redon.

 

Allez-y je lui dit, je n’ai même pas le temps de respirer qu’elle me “l’arrache “c’est cette seule sensation que j’ai ressentie.

 

Je ne sais pas si ce qu’elle m’a dit est vrai, car le lendemain une autre infirmière me retire le deuxième redon, prend son temps pour me parler et me rassurer.

 

À son entrée dans ma chambre je me suis a nouveau effondrée en larmes et elle n’a pas compris pourquoi?

Et tout s’est bien passé sans douleur.

Le lendemain c’est un infirmier qui me retire le troisième redon et me parle de la mer et des coquillages...tout en douceur.

 

Il m’avertie à chaque petite intervention comme “je vais couper les fils”...

Je ne savais même pas que j’avais des points avec ses redons.

Voila c’est terminé ouf! Je respire a nouveau

Je peux marcher sans aucun tuyau qui m’entoure quel bonheur!

 

Le lendemain une infirmière me dit :  Vous pouvez mettre votre soutient gorge maintenant.

Ah c’est super bonne nouvelle, mais je ne veux plus mettre ce que je portais avant

que dois-je mettre?

 

il faut porter un soutient gorge sans armature pour commencer me dit-elle.

Alors j’entre en contact avec une vendeuse qui laisse ses cartes dans l’hôpital et par chance il lui reste une brassière à ma taille et vient me l’apporter dans ma chambre pour que je l’essaie.

Je me suis sentie gênée face a cette jeune fille belle et sans aucun doute avec ses seins à elle pensais-je,

Mais je n’avais pas le choix de me déshabiller devant elle car j’ai tout de même du mal à mettre cette brassière toute seule.

 

Je  lui ai demandé si cela ne la gênait pas de me voir ainsi?

Elle me répond non vous savez je ne vois que ca!

Tout de même je neme sens pas bien à ma place, elle est si jeune et en pleine santé elle me rappelle “moi “à son âge.

 

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  • bfrance
  • Je suis une femme de 60 ans, née au Québec le 7 décembre 1956. Je suis mariée et mère d'une fille de 37 ans. 

Mon cancer a été diagnostiqué en janvier 2009. Je continue d'aimer la vie, je la vois différemment maintenant mais je suis positive et je trouve toujours la vie belle.
  • Je suis une femme de 60 ans, née au Québec le 7 décembre 1956. Je suis mariée et mère d'une fille de 37 ans. Mon cancer a été diagnostiqué en janvier 2009. Je continue d'aimer la vie, je la vois différemment maintenant mais je suis positive et je trouve toujours la vie belle.

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