En mars dernier, une mammographie de routine révèle une grosseur au sein droit d'Audrika White. Toutefois, on lui dit qu'il s'agit d'une tumeur bénigne, mais cinq mois plus tard, elle reçoit un appel téléphonique. Elle doit rencontrer des gestionnaires des Services de diagnostic du Manitoba (SDM).
En moins de 5 minutes, son monde s'effondre, explique-t-elle. Le diagnostic n'était pas le bon et on lui apprend alors qu'elle est atteinte d'un cancer et que la seule solution s'avère une mammectomie suivie d'une reconstitution du sein droit.
« Je me sens lésée. Je veux regarder cette personne dans les yeux, je veux voir son visage. Je veux voir la sincérité », a-t-elle déclaré. « Maintenant, entendre le pathologiste me dire qu'il est désolé pour ce qui s'est passé, ce n'est pas assez », ajoute-t-elle.
Audrika White ignore ce qui aurait pu se passer si elle avait su plus tôt qu'elle était malade.
Le médecin en chef des SDM, le docteur Amin Kabani, affirme qu' « il est très important que les patients sachent que nous sommes terriblement désolés que ces erreurs se soient produites ».
Les Services de diagnostic du Manitoba ont procédé à un réexamen complet de plus de 3000 dossiers de pathologie de patients du Dr Gang He, qui pratiquait au Manitoba depuis octobre 2010. Ils ont décelé 137 diagnostics erronés, dont cinq qui ont été jugés critiques.
À l'issue de cette révision complète, en juillet 2011, le médecin a été suspendu et placé en congé administratif. Le pathologiste a quitté son poste peu de temps après, selon SDM. Le Collège des médecins et chirurgiens du Manitoba indique que son permis de pratiquer a expiré en août 2011.