Me revoilà après 3 jours d'absence qui étaient nécessaire pour vous revenir un peu plus en forme. Les douleurs que je connaissais et qui ont amplifiées depuis déjà un bon moment à l'aile iliaque droite qui s'étendent dans ma fesse me causent des douleurs dont je pourrais très bien me passer. Elles m'invalident plus que je ne l'aurais cru, au point de me réveiller la nuit. Ça m'empêche de me tenir debout plus de quelques minutes sans souffrir énormément. Je ne peux demeurer assise dans la même position sans ressentir cette douleur aigüe qui me va droit au coeur. Je me questionne sur les médicaments que je prends pour me soulager et je crois que je devrai revoir mon médecin parce que le soulagement est moindre et cela me fait plus dormir que me soulager.
Comme si ces douleurs ne suffisaient pas, il a fallu que mon genou fasse des siennes. Encore une fois un problème de déchirure de ligament qui me fait souffrir. Je dois porter pour marcher une genouillère à armatures souples pour éviter de me blesser à la marche.
En mars dernier, ce genre de blessure était survenu à mon genou gauche et cela m'avait empêchée de partir en voyage. Le repos, des anti-inflammatoires et des applications de glace avaient réussi à résoudre le problème après quelques semaines.
Je ne sais pas comment cette blessure est apparue, sûrement un mauvais mouvement a causé cette blessure.
Tous ces incidents m'ont rendue tellement épuisée ces derniers jours, je n'avais qu'à m'installer confortablement devant la télé et je m'endormais pour plusieurs heures. Je ne rattrapais pas cette fatigue qui envenime chacune de mes journées. L'impression de ne pas avoir assez dormi est toujours présente et le découragement et l'anxiété me gagne parce que je ne sais pas si ce sont vraiment les médicaments qui causent cette somnolence ou si ce n'est pas plutôt la maladie qui a gagné du terrain.
Lorsque mon nouveau médecin de famille m'a prise en charge, il m'a prescrit des patchs de Fentanyl (dérivé de morphine) qui me soulageaient très bien. Maintenant, les doses sont plus puissantes et je devrais être en mesure d'éprouver encore davantage de soulagement et je ne ressens que fatigue et somnolence. Je n'ai plus le goût d'être un zombie, j'ai le goût de profiter de chaque journée sans les passer à dormir.
Bien sûr il faut que j'accepte que mes douleurs amplifient au fil du temps et que je devrai également accepter de nouveaux médicaments plus puissants. Je me souviens d'il y a un peu plus d'un an où je n'avais pas besoin de narcotiques pour me soulager, de simples Tylénol ou Advil suffisaient amplement. Les examens passés dernièrement prouvent que pourtant l'évolution des métastases n'est pas présente, tout est sous contrôle et je devrais être heureuse et ne pas angoisser et me réjouir de ces bons résultats. Pourtant, cette angoisse pourrit ma vie.
Il suffit d'avoir le cancer pour justement avoir peur que tout bascule l'espace d'une visite chez l'oncologue et que les nouvelles soient moins bonnes. Comme mes analyses sanguines (série-onco, CA 15-3, CEA etc...sont à faire lundi, la peur est présente parce que cela fera 6 mois que je ne les ai pas faites. Habituellement, je les fais aux 4 mois mais comme les derniers examens (scintigraphie osseuse, IRM) que j'ai fais étaient très bons, mon oncologue préférait attendre à maintenant pour les faire étant donné que je le vois le 20 août. L'attente que cela fasse 6 mois pour les faire m'inquiète, il ne s'est jamais écouler autant de temps. Déjà que cela m'inquiète lorsque je les fais aux 4 mois, imaginez lorsque ça fait 6 mois.
Au sujet de ma perte de poids, autre problème qui m'inquiète et qui pourtant ne semble pas inquiéter mon médecin de famille et mon oncologue, pourtant cela ne m'empêche pas de m'inquiéter. Lorsque j'ai vu mon médecin de famille en juin j'avais perdu 20 livres. J'en suis maintenant à 25 de perdues. Le stress m'enlève l'appétit et comme je suis très stressée ces derniers mois, je ne devrais pas m'inquiéter outre-mesure.
Dans l'attente du diagnostic de mon cancer, j'avais perdu également 25 livres. J'ai repris ce poids dès que j'ai débuté le traitement avec Arimidex et cela m'a fait prendre 30 livres. Deux ans après avoir débuté le traitement, voilà que je recommence à perdre du poids. Par contre, je dois dire que cela me va très bien d'avoir perdu tout ce poids. J'ai dû refaire ma garde-robe en achetant de nouveaux vêtements pour l'été et d'en apporter chez la couturière pour faire rapetisser des blouses, des bermudas et si cela se maintient, je devrai en faire autant avec mes vêtements d'automne. Si cette perte de poids n'est pas causée par un problème de santé, alors je ferai en sorte de continuer à en perdre pour ne jamais reprendre ces 30 livres.
J'aimerais tant ne pas angoisser comme je le fais, mais malgré que je réussisse à me contrôler certains jours, il y en a d'autres où je ne réussis pas. Il est vrai que lorsque le temps des examens arrive, le stress est plus présent et cela est tout à fait normal, je ne suis pas la seule à ressentir ces épisodes de stress. Même les personnes en rémission ont la trouille lorsque vient le moment de faire des examens de contrôle. Cela ne nous échappe pas, ça fait parti de ce que nous vivons.