Deux ans et 2 mois plus tard, après avoir écrit l'article (qui se trouve sur le lien ci-dessous) et en relisant cet article je me rends compte que ma vision de la maladie, de la vie et de la mort étaient un grand questionnement pour moi. Si vous cliquez sur le lien ci-dessous, vous constaterez que le 28 juin 2009, je visualisais la vie un peu comme aujourd'hui. Déjà le cancer m'avait fait grandir et avait changé ma vision de la vie. En si peu de temps, j'avais changé énormément. Tout est plus beau, on regarde les mêmes choses qu'auparavant mais avec des yeux différents. Mais la mort me faisait peur et j'ai encore peur et je ne veux pas mourir. Lorsque j'ai dit à l'oncologue après qu'il m'ait annoncée les métastases osseuses le 25 mai 2009, mes 2 questions ont été:
· Combien de temps me reste t'il et pourtant je ne le voulais pas le savoir, mais assommée par la nouvelle je pense que je ne réfléchissais plus, tout mon univers avait basculé. À cette question il a répondu qu'il ne le savait pas.
· Ma deuxième question a été: Est-ce que je vais souffrir? Et à celle-ci il m'a assurée que je ne souffrirais pas.
J'ai toujours su en lisant sur l'espérance de vie des personnes atteintes de métastases osseuses, qu'elle était très courte, 36 mois maximum. À ce moment j'ai paniqué car 3 ans ça passe très vite. Et aujourd'hui, j'ai lu un témoignage d'une femme qui a des métastases et qui elle aussi a une espérance de vie très limitée, 3 ans aussi. Mais elle a dépassé cette limite de statistiques.
J'ai compté à ce moment et plus les mois avançaient et plus je me disais me rapprocher de la mort dans les tout débuts du cancer. Je ne souffrais pas comme aujourd'hui à ce moment là et je me sentais plus en forme qu'aujourd'hui, j'avais bonne mine et j'ai dit à mon mari un jour: Je n'ai pas le cancer, ils se trompent, c'est impossible que j'aie cette cochonnerie dans mon corps. Mais la limite de temps m'agaçait et je ne me voyais pas dépasser le cap des 3 ans, malgré mon grand optimisme.
Depuis les derniers mois, malgré ma bonne mine les jours que je souffre moins, et les jours de grandes souffrances, je constate que mes capacités rendent mes déplacements de plus en plus difficiles et je sais que plus ça ira et plus je souffrirai. Cette infirmière qui ne m'a pas rassurée en me disant que si les médicaments ne suffisaient pas à me soulager, il reste la provocation d'un coma. Est-ce qu'on a vraiment besoin d'entendre ça????
Que l'oncologue me dise que je ne souffrirai pas, alors la c'est faux dans mon cas parce que déjà avec mes douleurs aigües rien ne me soulage. Qu'en sera t'il à la fin, je me questionne sérieusement. La douleur est la pire chose je crois à endurer et on ne veut pas souffrir et ça fait peur de souffrir autant. Dans le cas des métastases osseuses notre espérance de vie n'est pas très longue, malgré que plusieurs aient dépassé cette espérance de vie. Il y a de quoi se questionner car ce n'est pas tout le monde qui vit au delà de cette limite de temps (3 ans).
Depuis ce temps j’ai continué ma vie du mieux que j’ai pu, et je n’ai pas cessé de garder espoir. J'ai fait 4 voyages, et j'ai remarqué à mon premier voyage jusqu'au dernier en mars 2011 que je perdais beaucoup de mes capacités physiques mais je l'ai toujours dit j'ai la tête dure et si je peux voyager encore je le ferai, rien ne peut m'empêcher de continuer ma vie si on réussit à bien me soulager. Je me bats et je me battrai jusqu'au bout. Je suis une guerrière.
Ce lien ci-dessous est un article que j'ai écrit 1 mois et demi après l'annonce de mes métastases osseuses.
http://bfrance.over-blog.com/article-33182470.html
Et sur ce lien est le moment où j’apprenais mes métastases osseuses.
http://bfrance.over-blog.com/15-index.html