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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 06:23

Il y a des jours, des semaines qui sont meilleurs que d'autres et ces dernières semaines je dois dire que ce ne sont pas la meilleures de toutes.

 

Depuis ma visite chez le médecin mardi dernier, il a augmenté mon Neurontin et je suis passée de 1200 mg à 1800 mg par jour.  Ça paraît énorme comme cela, mais la dose maximale peut être de 7000 mg / jour, donc je suis encore bien loin de tout ça. 

 

Comme j'ai un rythme de vie assez particulier, dormir plus tard le jour et me coucher très tard le soir, j'ai de la difficulté à prendre le rythme pour prendre le médicament tôt le matin, ensuite le midi, au souper et le soir.  Ce qui fait que je ne prends pas toutes les doses requises dans la journée et la douleur est revenue au galop.

 

Il est important d'augmenter le médicament progressivement.  Chaque comprimé est de 300 mg.  Je prenais auparavant 4 fois par jour un comprimé de 300 mg.  Maintenant je devrai prendre pour une semaine:

 

  • 1 comprimé   :  de 300 mg le matin, 
  • 1 comprimé   :  de 300 mg au dîner
  • 2 comprimés :  de 300 mg au souper = 600 mg
  • 1 comprimé   :  de 300 mg  au coucher

 

Un total de 1500 mg pour une semaine et passer la semaine suivante à la totalité de 1800 mg par jour 3 fois par jour.  Ce sera plus facile ainsi aux 8 heures.

 

Mon moral n'est pas au top ces derniers jours, et la douleur qui revient n'aide pas. Malgré l'ajout d'un patch de 12 mg + celui de  50 mg, je trouve déprimant que ça recommence parce que ça allait tellement mieux.

 

Je me sens dépassée ces temps-ci, autant par la douleur, la fatigue morale et physique et la diminution de mon appétit.  Je n'ai plus envie de manger et je n'aime plus faire à manger, (préparer le repas du soir) parce que je dîne tard et le soir l'envie de manger n'est pas présente.

 

Quand je dis que je dîne, je mange légèrement et parfois je ne dîne même plus et malgré que mon estomac soit vide toute la journée, même le repas du soir je peux m'en passer.  Et ça m'énerve que mon mari râle afin que l'on puisse manger à une heure "normale", parce que pour moi manger c'est secondaire.  J'ai remarqué depuis déjà plusieurs semaines que mon dédain pour la viande a augmenté,  j'en ai même parlé au médecin.  Il a pris le temps de le noter à mon dossier.

 

Samedi soir nous mangions une fondue chinoise, repas que j'ai toujours aimé manger. La viande me roulait dans la bouche, je n'ai pas pu continuer le repas. Ça a coupé mon  appétit et pour moi le repas était terminé.  C'est pour cela que préparer le repas du soir m'exaspère parce que c'est une perte de temps pour moi.  Mais j'ai un mari, et malgré qu'il soit en mesure de très bien se débrouiller pour faire les repas, il est normal que je prenne le temps de m'asseoir à table avec lui, chose que je fais très rarement depuis un certain temps.

 

Je remarque que je suis plus irritable, moins patiente, parce que pour l'instant, rien ne va comme je le voudrais.  Et mon mari subit cela.  Il est temps  que je reprenne ma vie en main du côté discipline.  Me lever plus tôt afin de pouvoir peut-être avoir le goût de prendre mes repas à des heures "normales" pour accompagner mon mari.  Nous leur en faisons subir à nos hommes des angoisses et du stress avec la maladie et parfois, il est normal que le ton lève, parce que nous sommes à  bout.

 

Ça me plait de paresser le matin au lit, mais pour ce qui est du reste, je trouve que ce n'est plus adéquat de vivre ainsi.  Mon mari ne m'empêche pas de dormir le matin, et il fait tout son possible pour ne pas faire de bruit afin de ne pas me réveiller et pourtant je lui dis de ne pas s'empêcher de faire  quoi que ce soit parce que rien ne me réveille, je dors profondément parce que je suis épuisée. 

 

Tout de suite  après le souper, même si je ne mange pas, je m'endors sur le divan tous les soirs.  Ce besoin de dormir est pour moi capital et je ne peux rien n'y faire, mes yeux ne sont plus en mesure de demeurer ouverts. Et cette sieste est tellement bénéfique.  Il est vrai qu'avec tous les ajouts de médication, la somnolence est très présente, et je dois écouter mon corps jusqu'à ce qu'il s'habitue aux nouvelles augmentations des doses.

 

Mon goût de vivre est très présent, et je suis toujours aussi combattante, je suis juste épuisée et je crois que tout ce que j'ai subis depuis le printemps avec mon médecin se fait ressentir.  J'ai accumulé beaucoup de colère et de stress et tout ça était accumulé depuis trop longtemps.

 

 

 

 

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commentaires

M
<br /> <br /> France, ton sommeil d'après le souper est comme moi après le diner. C'est vrai que tu te lèves tard, donc ta journée est pas comme les autres. Il faudrait te faire une routine pour pouvoir souper<br /> avec ton mari. C'est pas drole pour lui de te voir sans appétit et lui de manger seul. je sais que tu es un oiseau de nuit. L'automne pour moi ce sont les journées près du feu de foyer qui s'en<br /> viennent. J'aime ces journées mais avec le soleil. Oui je suis triste moi aussi quelque fois mais comme tu dis il y a toujours quelque chose qui nous rappelle notre cancer et notre vivacité<br /> d'avant. Avec ton blog on passe au travers en te lisant et en te communicant nos étas d'ames. Merci d'être là Bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Oui je sais Manon, mais c'est plutôt après le souper que  j'ai énormément sommeil.  J'essaie ma belle de me faire une routine, tu vois hier et aujourd'hui je me suis levée<br /> beaucoup plus tôt qu'à mon habitude, je n'ai dormi que 9 heures en 2 jours et je tiens encore debout, je ne sais pas comment je peux supporter tout  ça sans m'écrouler  par terre. <br /> Il faut  croire que je suis faite ainsi. Oui toujours quelque chose pour nous le rappeler.  Mon mari, si une pub sur le cancer passe à la télé, il change  de poste, il a de la<br /> difficulté à en parler. Oui ça fait un bien énorme d'échanger entre nous, et merci à toi d'être là aussi, bisous.<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> bonsoir France, C'est compréhensible que ton moral soit affecté en raison des "revenants" de la douleur.  Oui ces fantômes reviennent te hanter et ça te mine. Tu as peu de répit puisque la<br /> douleur n'est jamais bien loin dans ton cas et je le déplore.  Ca m'attriste de lire que ton amie Margareth, de même que Mary et Jeanine vivent tout comme toi des épisodes de cafard et<br /> de tristesse reliés à la douleur et à l'angoisse d'être atteintes d'un cancer du sein.  Plus je consulte ton blog et plus je comprends vos moments de doute et d'inquiétude face à la maladie.<br /> Le côté sournois du cancer, autant le cancer du sein que celui d'un autre organe ou le cancer du sang et/ou de la moelle osseuse, oui ce côté sournois engendre une inquiétude constante et une<br /> grande solitude.  Je suis solidaire de toi et de tes amies.  Il a fait un temps paradisiaque aujourd'hui à Québec.  Demain il est supposé pleuvoir mais mercredi il fera à nouveau<br /> beau.  Puis il s'écoulera une 10n de jours avant l'été indien. Je souhaite que tu puisses en profiter et faire le plein de belles images avant la grisaille de novembre.  J'ai la chance<br /> de n'être jamais atteinte par les changements de saison ou de température.  J'aime la pluie, les hurlements du vent glacial, tout autant que les journées chaudes de l'été.  Tous les<br /> éléments de la nature m'inspirent et je trouve que ça romp la monotonie.  En ce sens, que s'il faisait toujours beau comme aux Iles Fidgi, je finirais pas m'ennuyer de la neige.  Je<br /> n'ai pas toujours pensé comme ça mais je remercie la vie de me faire apprécier tous les éléments de la nature.  Bon début d'automne France, et oui, l'automne sera officiel demain ! <br /> Amitié , Diane<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Bonsoir Diane, pour  ce qui est de la douleur, comme je le disais dans l'article, elle est moins forte et plus tolérable.  Comme le médecin me disait, j'aurai  possiblement<br /> toujours un peu de  douleur, elle ne disparaîtra pas complètement et ça je peux vivre avec.  Les douleurs fortes de ces derniers mois, elles étaient intolérables et heureusement c'est<br /> chose du passé pour l'instant....chutttt on ne la réveillera pas.  Même si j'ai décidé et que j'ai appliqué de vivre ma vie au jour le jour et de m'émerveiller sur de petites choses <br /> toute simples, je ne suis pas sans y penser au cancer. Il y a toujours une pub, une émission,  un film ou une revue qui parlent de cancer.  Auparavant je n'aurais  pas été en<br /> mesure de lire sur le  sujet ou d'écouter une émission.  La maladie m'a fait beaucoup évoluéee et j'ai  appris beaucoup depuis.  Un travail intérieur a été fait et je<br /> crois bien que j'ai réussit.  Le blog y est pour beaucoup, parce qu'ici, nous sommes en mesure de nous comprendre. Plus beaucoup de gens sont restés dans mon cercle d'amis, et les<br /> gens fuient parce qu'ils ne sont pas en mesure de comprendre ce que nous vivons et n'acceptaient pas que ej'en parle, ça les dérangeaient.  Pour  ce qui est des saisons, c'est la<br /> première fois  que je me sens ainsi pour affronter l'automne.  Il y a eu des périodes froides ces dernières semaines, et je trouvais que ça arrivait trop rapidement.  Des journées<br /> comme aujourd'hui, j'en prendrais des centaines, j'ai passé pratiquement passer le pm à l'extérieur.  Seul le mois de novembre dans les années antérieures m'affectait.  Il faut croire<br /> que cette année, je suis plus vulnérable.  Il pleut déjà ici, une petite pluie fine et  ce sera bien pour m'endormir écouter la pluie tomber.  Je te remercie d'être avec nous sur<br /> le blog, tu n'es pas  atteinte du cancer heureusement et tu toujours présente avec nous.  Un gros merci, Bisous.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Clic sur la molette... J'espère que cette fois le commentaire paraîtra. Tu ne dors pas, tu es triste, Mary pleure tout le temps et son mari n'arrive pas à la consoler, moi aussi (qui attribuait<br /> cette tristesse à la solitude), même chose pour Janine. Qu'avons-nous toutes à être dans cet état ? Bien sûr, toutes d'une façon ou d'une autre nous sommes confrontées au cancer, que ce soit nous<br /> même ou bien une personne très chère. Est-ce suffisant pour expliquer cet état dépressif ? L'été s'en va et nous voyons l'hiver approcher. Je crois que plus nous avançons en âge plus nous<br /> supportons difficilement cette période.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Coucou Margareth, très contente de te revoir sur OB.  Tu as raison, l'automne cette année je ne l'envisage pas de la même façon.  Tu vois aujourd'hui il a fait super chaud et<br /> plein de soleil et j'étais heureuse, j'ai pu passer le pm à l'extérieur.  La belle température me redonne des ailes et dès qu'elle disparaît, mon moral est moins bon et je crois que d'ici le<br /> mois de décembre, ce  sera difficile d'entrevoir la neige qui arrivera à grands pas ici et le froid.  Mais je n'ai pas le choix. Merci de ton passage, je suis contente de te revoir<br /> ici.  Amicalement, France<br /> <br /> <br /> <br />

Profil

  • bfrance
  • Je suis une femme de 60 ans, née au Québec le 7 décembre 1956. Je suis mariée et mère d'une fille de 37 ans. 

Mon cancer a été diagnostiqué en janvier 2009. Je continue d'aimer la vie, je la vois différemment maintenant mais je suis positive et je trouve toujours la vie belle.
  • Je suis une femme de 60 ans, née au Québec le 7 décembre 1956. Je suis mariée et mère d'une fille de 37 ans. Mon cancer a été diagnostiqué en janvier 2009. Je continue d'aimer la vie, je la vois différemment maintenant mais je suis positive et je trouve toujours la vie belle.

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