Il y a des jours, des semaines qui sont meilleurs que d'autres et ces dernières semaines je dois dire que ce ne sont pas la meilleures de toutes.
Depuis ma visite chez le médecin mardi dernier, il a augmenté mon Neurontin et je suis passée de 1200 mg à 1800 mg par jour. Ça paraît énorme comme cela, mais la dose maximale peut être de 7000 mg / jour, donc je suis encore bien loin de tout ça.
Comme j'ai un rythme de vie assez particulier, dormir plus tard le jour et me coucher très tard le soir, j'ai de la difficulté à prendre le rythme pour prendre le médicament tôt le matin, ensuite le midi, au souper et le soir. Ce qui fait que je ne prends pas toutes les doses requises dans la journée et la douleur est revenue au galop.
Il est important d'augmenter le médicament progressivement. Chaque comprimé est de 300 mg. Je prenais auparavant 4 fois par jour un comprimé de 300 mg. Maintenant je devrai prendre pour une semaine:
- 1 comprimé : de 300 mg le matin,
- 1 comprimé : de 300 mg au dîner
- 2 comprimés : de 300 mg au souper = 600 mg
- 1 comprimé : de 300 mg au coucher
Un total de 1500 mg pour une semaine et passer la semaine suivante à la totalité de 1800 mg par jour 3 fois par jour. Ce sera plus facile ainsi aux 8 heures.
Mon moral n'est pas au top ces derniers jours, et la douleur qui revient n'aide pas. Malgré l'ajout d'un patch de 12 mg + celui de 50 mg, je trouve déprimant que ça recommence parce que ça allait tellement mieux.
Je me sens dépassée ces temps-ci, autant par la douleur, la fatigue morale et physique et la diminution de mon appétit. Je n'ai plus envie de manger et je n'aime plus faire à manger, (préparer le repas du soir) parce que je dîne tard et le soir l'envie de manger n'est pas présente.
Quand je dis que je dîne, je mange légèrement et parfois je ne dîne même plus et malgré que mon estomac soit vide toute la journée, même le repas du soir je peux m'en passer. Et ça m'énerve que mon mari râle afin que l'on puisse manger à une heure "normale", parce que pour moi manger c'est secondaire. J'ai remarqué depuis déjà plusieurs semaines que mon dédain pour la viande a augmenté, j'en ai même parlé au médecin. Il a pris le temps de le noter à mon dossier.
Samedi soir nous mangions une fondue chinoise, repas que j'ai toujours aimé manger. La viande me roulait dans la bouche, je n'ai pas pu continuer le repas. Ça a coupé mon appétit et pour moi le repas était terminé. C'est pour cela que préparer le repas du soir m'exaspère parce que c'est une perte de temps pour moi. Mais j'ai un mari, et malgré qu'il soit en mesure de très bien se débrouiller pour faire les repas, il est normal que je prenne le temps de m'asseoir à table avec lui, chose que je fais très rarement depuis un certain temps.
Je remarque que je suis plus irritable, moins patiente, parce que pour l'instant, rien ne va comme je le voudrais. Et mon mari subit cela. Il est temps que je reprenne ma vie en main du côté discipline. Me lever plus tôt afin de pouvoir peut-être avoir le goût de prendre mes repas à des heures "normales" pour accompagner mon mari. Nous leur en faisons subir à nos hommes des angoisses et du stress avec la maladie et parfois, il est normal que le ton lève, parce que nous sommes à bout.
Ça me plait de paresser le matin au lit, mais pour ce qui est du reste, je trouve que ce n'est plus adéquat de vivre ainsi. Mon mari ne m'empêche pas de dormir le matin, et il fait tout son possible pour ne pas faire de bruit afin de ne pas me réveiller et pourtant je lui dis de ne pas s'empêcher de faire quoi que ce soit parce que rien ne me réveille, je dors profondément parce que je suis épuisée.
Tout de suite après le souper, même si je ne mange pas, je m'endors sur le divan tous les soirs. Ce besoin de dormir est pour moi capital et je ne peux rien n'y faire, mes yeux ne sont plus en mesure de demeurer ouverts. Et cette sieste est tellement bénéfique. Il est vrai qu'avec tous les ajouts de médication, la somnolence est très présente, et je dois écouter mon corps jusqu'à ce qu'il s'habitue aux nouvelles augmentations des doses.
Mon goût de vivre est très présent, et je suis toujours aussi combattante, je suis juste épuisée et je crois que tout ce que j'ai subis depuis le printemps avec mon médecin se fait ressentir. J'ai accumulé beaucoup de colère et de stress et tout ça était accumulé depuis trop longtemps.