Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 07:42

Cela fera bientôt un an le 2 février que j'ai subi ma première chirurgie. Tumorectomie + curage axilliaire.

C'est la pire des deux chirurgies que j'ai subie. La mastectomie a été moins douloureuse. Le bras ne cesse de me faire mal, il est enflé sous l'aisselle et derrière l'aisselle. J'ai reçu 10 traitements de drainage lymphatique mais ça n'as pas beaucoup aidé.

Le thorax  me fait encore très mal et j'ai l'impression que l'on a sectionné des muscles et des nerfs et que cette douleur est accablante et permanente, elle ne me quitte jamais.

Ça me limite dans plusieurs mouvements. Je n'envisage pas rester ainsi pour le reste de ma vie, c'est trop invalidant. Lorsque j'étire mon bras, la brûlure se fait sentir dans mon thorax, c'est insupportable comme sensation.

Depuis que le cancer du sein existe, je ne peux croire que l'on ne peut pas améliorer la technique de chirurgie pour qu'elle soit moins invalidante par la suite lors de la convalescence et au retour à la vie normale de tous les jours. Si la douleur pourrait disparaître cela aiderait à reprendre du mieux, mais la douleur toujours présente ne peut nous faire oublier LE POURQUOI nous sommes devenues des femmes souffrantes. La description des douleurs ressenties plus bas, je les ai toutes sans exception. Si le gouvernement pouvait payer nos traitements, ça nous aiderait à retrouver sûrement une vie dite ''NORMALE''.

Avoir le cancer du sein est un luxe....un gros luxe dont nous nous passerions toutes sans exception car d'énormes dépenses sont engendrées concernant le changement de lingerie et de vêtements. Comme le cancer ne semble pas diminuer mais plutôt augmenter, il est temps que tout ceci change afin de nous aider à retrouver la joie de vivre sans douleur et en ne sortant pas notre portefeuille pour recevoir les traitements requis.F0005816-1-.jpgLa douleur permanente épuise notre énergie et il est difficile de se reposer en souffrant continuellement. Nous ne laissons pas nos animaux souffrir ainsi alors pouquoi nous les humains nous souffrons autant?


La chirurgie entraîne chaque année chez de nombreuses femmes des douleurs, séquelles du geste opératoire qui peuvent persister à distance de l’opération. Un an après la chirurgie, près de 50% des patientes ont des douleurs chroniques. L’importance de ces manifestations douloureuses vont de la simple gêne à un handicap majeur. Cette souffrance est extrêmement difficile à vivre d’autant plus qu’elle est majorée par le vécu du cancer.


Comme son nom ne l’indique pas, le syndrome douloureux post mastectomie (SDPM) peut aussi concerner  les femmes qui subissent une tumorectomie et on le retrouve qu’il y ait eu curage axillaire ou pas.

 Néanmoins la technique du ganglion sentinelle semble minorer sensiblement son incidence. Il semblerait que l’on mette en cause aujourd’hui l’atteinte d’un nerf lors de la chirurgie qui serait en partie responsable de ces souffrances parfois insupportables.

Des facteurs de risque majorent la survenue de ce syndrome :

  • le jeune âge de la femme
  • un IMC élevé (indice de masse corporelle)
  • la taille importante de la tumeur
  • le nombre de ganglions prélevés
  • la  chimiothérapie et/ou la radiothérapie
  • une mauvaise technique chirurgicale
  • une mauvaise prise en charge de la douleur post-opératoire
  • l’anxiété
  • la reconstruction immédiate
  • les infections et saignements

Ces douleurs peuvent être spontanées ou provoquées. Elles peuvent être induites par un toucher même très doux et peuvent aller jusqu’à l’impossibilité de supporter un vêtement.

Elles se situent au niveau du thorax, de l’intérieur du membre supérieur et du creux axillaire, mais peuvent s’étendre dans le dos et l’omoplate.


Elles sont décrites comme des brûlures, des coups d’aiguilles ou des éclairs/décharges électriques. On retrouve également des déficits de sensations.

Après avoir évaluer la douleur sur une des différentes échelles à sa disposition, le médecin va évaluer les dommages collatéraux de cette douleur : sommeil, anxiété, dépression, handicap, qualité de vie…


Malheureusement, comme pour les douleurs neuropathiques, il existe peu de medicaments qui soulagent complètement. On utilise des antidépresseurs, anti convulsants ou autres medicaments souvent insuffisants. Des traitements locaux à base de corticoïdes sont souvent prescrits en application locale. 

 Même si elle n’a pas prouvée son efficacité dans le cas du SPDM, la kinesithérapie fondée sur le drainage lymphatique manuel est envisagée si la patiente peut supporter d’être touchée.

Enfin, une prise en charge psychologique est proposée systématiquement. Le SPDM s’installe en effet sur des fêlures importantes :

  • le deuil d’un sein en bonne santé
  • le deuil de l’image antérieure de soi même
  • le deuil d’une vie antérieure exempte de maladie
  • et souvent le deuil d’une vie professionnelle, sociale et affective normale

En cas d’échec une prise en charge anesthésique plus lourde avec injection d’analgésiques et/ou de corticoïdes pourra être proposée.

Mais il faut penser aussi à d’autres approches comme l’acupuncture, l’homeopathie, la relaxation… qui peuvent soulager.


A côté du syndrome douloureux post mastectomie, on retrouve la douleur dite « du sein fantôme ». C’est la perception de la présence du sein opéré après la mastectomie, sensation extrêmement angoissante. Chez les femmes les plus anxieuses, la sensation peut devenir douloureuse et perdurer plusieurs années comme dans le cas d’amputation d’un membre.


Les réseaux de soins en cancerologie sont pour la plupart dotés d’un service de consultation de la douleur à aller voir dès l’apparition dès symptômes. En effet, plus la souffrance s’installe plus elle est difficile à faire disparaître. Quel que soit le degré de souffrance, il faut, d’autre part apprendre à exprimer et à décrire sa douleur pour permettre aux médecin de l’évaluer correctement.

 En 2010, il est insupportable d’imaginer que des femmes souffrent encore alors que tant de stratégies peuvent être mises en place pour les soulager.

et vous, avez vous été confrontées à ces problèmes? Quelles ont été vos solutions?

http://catherinecerisey.wordpress.com/tag/mastectomie/

Partager cet article
Repost0

commentaires

Profil

  • bfrance
  • Je suis une femme de 60 ans, née au Québec le 7 décembre 1956. Je suis mariée et mère d'une fille de 37 ans. 

Mon cancer a été diagnostiqué en janvier 2009. Je continue d'aimer la vie, je la vois différemment maintenant mais je suis positive et je trouve toujours la vie belle.
  • Je suis une femme de 60 ans, née au Québec le 7 décembre 1956. Je suis mariée et mère d'une fille de 37 ans. Mon cancer a été diagnostiqué en janvier 2009. Je continue d'aimer la vie, je la vois différemment maintenant mais je suis positive et je trouve toujours la vie belle.

Rechercher

Archives