Aujourd'hui, samedi le 26 juin, je souffre le martyre. Mon calmant ne soulage pas la douleur. Je pries mes anges de guérison pour qu'il m'aide à supporter cette douleur et la diminuer.
Je me promène de l'intérieur de la maison à l'extérieur sur mon patio, je n'ai aucune position confortable. Sincèrement, aujourd'hui, je suis dans une mauvaise période et je me dis que si je suis pour souffrir autant, il vaut mieux mourir.
Le découragement me gagne, mon esprit combatif me quitte, je souffre trop. Mais pourquoi aie-je si mal? ...Je n'en peux plus.
C'est de plus en plus difficile depuis quelques semaines de supporter ma douleur et je ne veux pas me soumettre à la morphine, car pour moi ce sera un signe de la fin. La morphine est un narcotique et nous laisse dans un état léthargique que je ne veux pas pour l'instant.
Ha, me direz-vous, souffres et arrête de te plaindre. Vous avez raison sur un point, mais je ne veux pas devenir dépendante de ce médicament qui pour moi est administré à la toute fin. Je sais que ma fin de vie sera difficile et dans la douleur, pas besoin de m'en faire prendre conscience. On dit que la médecine ne laisse plus souffrir les gens, oui c'est vrai, mais je serai prête à la morphine seulement à la toute fin, je ne peux me résigner à prendre cette cochonnerie.
Je ne sais plus quoi penser, chaque matin je me lève en me disant: ce sera une belle journée, mes projets élaborés la veille tombe en plan, car la douleur et la fatigue m'accablent. Je suis vraiment dans un couloir sans retour, je m'enfonce doucement vers la mort. Je la sens, je la vois et j'ai une peur inexplicable, je ne suis pas prête.
Mon mari est comme ma fille, il se met la tête dans le sable et ne réalise pas combien je peux avoir mal et réaliser que le mal gagne du terrain et que je ne vivrai pas encore des années. C'est seulement ici que je peux en parler et où je me sens bien d'en parler et bien entendu avec la travailleuse sociale.
Nous élaborions le projet d'aller en Jamaïque l'hiver prochain, et tantôt j'ai dit à mon mari: faisons-le avant ce voyage car je ne sais pas ce qui arrivera avec moi l'hiver prochain. Je ne peux pas me permettre de faire des projets à si long terme, j'en suis consciente car la douleur gagne du terrain à mon grand désarroi.
J'essaie de vivre chaque jour le plus facilement possible mais ce n'est pas facile. Croyez-moi il y a des jours où je ne voudrais pas me réveiller pour souffrir comme je souffre et j'ai une pensée pour tout ceux et celles qui souffrent et qui veulent en finir avec la souffrance. C'est inhumain une souffrance pareille.