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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 02:39

La douleur constante, il faut apprendre à vivre avec et ce n'est pas facile douleur-au-dos-copie-1.jpgtous les jours.

 

Je ne sais plus si ma douleur est causée par les métastases ou la fibromyalgie ou le spondylolystésis. Mais chose sûre j'ai mal.

 

Le tramacet un antidouleur efficace ne me fait pas un bien énorme et je ne suis pas prête à prendre de la morphine. Je vis tout de même normalement et je voudrais continuer ainsi plutôt que de tomber dans les vaps de la médication narcotique.

 

Quel choix aie-je? Je désire demeurer active mais à quel prix? Souffrir ou devenir une adepte de la morphine et vivre ainsi jusqu'à la fin en n'ayant plus d'énergie pour bouger et vaquer à mes occupations. Ce n'est pas ce que je désire et je veux repousser cette échéance le plus loin possible.

 

Ce n'est pas évident pour le conjoint de voir souffrir sa conjointe, et même si on ne dit pas qu'on souffre, cela paraît dans nos agissements. (difficultés à se relever, à marcher).

 

Mon mari n'est pas aveugle, il se rend compte que je suis souffrante. Ce n'est pas joyeux pour l'entourage, mais je fais mon possible pour l'empêcher de faire les choses pour moi. Parfois c'est difficile, il le fait à ma place en me disant:  ne touche pas à cela et reposes-toi. Je n'ai pas toujours le goût de l'écouter, car je me sens inutile et ce n'est pas bien pour mon moral.   Je fais beaucoup de choses moi-même, je dépasse souvent les limites de la tolérance à la douleur et j'en paie le prix, mais au moins je me dis tu l'as fait.

 

Les métastases osseuses ne se guérissent pas, on donne souvent de la radiothérapie palliative pour diminuer la douleur, mais comme mes métastases sont répandues un peu partout dans le bassin, il serait impossible de recevoir de la radiothérapie. Il ne me reste pas beaucoup de choix, médication ou endurer la douleur.

 

Malgré que mes marqueurs tumoraux se soient de beaucoup améliorés, il demeure que je ne guérirai pas. Je regarde toujours en avant en positivant, mais certains jours la douleur prend le dessus. J'aime tellement marcher, travailler dans mes fleurs, et je me rends compte que ce n'est plus possible comme il y a un an. La douleur me rattrape.

 

Ma fille me dit:  tu as toujours eu mal dans le dos, mais chose qu'elle ne peut savoir c'est qu'elle ne me voit pas tous les jours pour me voir dépérir et pour elle rien n'a changé.

 

Comment je fais pour garder le moral me direz-vous? Je fais mon possible et j'espère toujours qu'un traitement apparaîtra avant que la maladie n'évolue.

 

J'ai appris à vivre avec la douleur, ce n'est pas toujours facile mais la douleur fait partie de ma vie et je compose avec elle. Je ne prends pas beaucoup de médicament pour empêcher la douleur, j'endure et c'est bien ainsi. Je me dis qu'à la toute fin j'en prendrai considérablement pour ne pas crier de douleur. Mon corps s'habitue malgré tout à la douleur et je ne veux pas devenir dépendante des médicaments tout de suite parce que la fin sera pénible, plus rien n'aura un effet anesthésique pour me soulager.

 

Je profiterai de la piscine cet été, cela me fait beaucoup de bien, et je m'arrangerai pour pallier à toute cette douleur selon les saisons. En été, c'est beaucoup plus facile car la chaleur aide, la baignade permet au corps de se détendre. Et si Dieu le veut, je retournerai dans le sud pour bénéficier d'une semaine de chaleur. Je m'accroche et je vis au jour le jour en espérant qu'un traitement pourra me guérir où du moins prolonger ma vie sans trop de difficultés physiques.

 

Et vous, comment réagissez-vous à la douleur quelque soit la douleur?

 

 

  

 

 

 

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  • bfrance
  • Je suis une femme de 60 ans, née au Québec le 7 décembre 1956. Je suis mariée et mère d'une fille de 37 ans. 

Mon cancer a été diagnostiqué en janvier 2009. Je continue d'aimer la vie, je la vois différemment maintenant mais je suis positive et je trouve toujours la vie belle.
  • Je suis une femme de 60 ans, née au Québec le 7 décembre 1956. Je suis mariée et mère d'une fille de 37 ans. Mon cancer a été diagnostiqué en janvier 2009. Je continue d'aimer la vie, je la vois différemment maintenant mais je suis positive et je trouve toujours la vie belle.

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