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18 juin 2010 5 18 /06 /juin /2010 06:53

Ce soir je vous écris pour partager avec vous ce que ressens au plus profond de mon coeur, le goût de m'activer et de vivre normalement.


Avant hier, j'ai eu le plaisir de travailler dans mes plates-bandes, de désherber, d'enjoliver le tout et j'étais courbaturée mais satisfaite du travail accompli.

 

J'ai tenté de faire ce que j'aime en me disant, bah ce n'est pas grave, que tu ne  fasses rien ou que tu fasses quelque chose, tu as mal, alors je me suis dit j'aurai mal pour quelque chose. J'ai la tête dure parfois mais ça porte fruit.

 

J'ai eu mal, mais je m'en fou, car je veux parvenir à faire ce que j'aime. C'est ce qui me rend vivante.  Sans mes activités,  je me sens inutile.

 

Mon mari a sablé le plancher de la cuisine et comme vous vous en doutez, la poussière que ça a laissé, il a fallu tout nettoyer.  J'ai participé à ce lavage en laissant les grosses tâches à mon mari et moi en faisant les petites, ce n'est pas que j'adore faire des tâches ménagères, mais l'avoir fait, m'a fait me sentir encore une fois utile. J'avais l'impression que depuis quelques mois je stagnais, je ne bougeais plus et que je n'avais que de la douleur à ne rien faire.

 

J'ai décidé de m'activer pour ne pas ankiloser et on verra bien ce que ça donnera. Je n'ai pas ressenti de douleur importante hier après avoir fait le lavage de la cuisine. Je me sentais vivante. Si j'écoutais le médecin,  je ne ferais plus rien et je dépérirais à rester à ne rien faire. Je comprends que j'ai des limites physiques et je les respecte. Et si je dépasse la limite permise, ce ne sera que moi qui en souffrirai et je serai plus prudente par la suite.

 

Je veux vivre normalement le plus possible, et je ne veux surtout pas tout déléguer à mon mari. Il en fait déjà beaucoup et je me sens coupable. Eh oui, coupable d'être hypothéquée physiquement, je sais bien que ce n'est pas ma faute, et pourquoi je culpabilise me direz-vous? Parce que pour moi, rester à ne rien faire, me faire servir et être dépendante totalement ne fais pas bon ménage avec moi. Et tant que je pourrai rester active le plus possible alors tant mieux.

 

J'ai même avant hier tondu la pelouse. Mon mari ne voulait pas et je lui ai fait comprendre que je ne suis pas mourante et que je peux arriver à le faire. J'aime tondre la pelouse, ce n'est pas une corvée pour moi. J'ai fait la partie arrière de la maison et mon mari la devanture. Et encore une fois, je me suis sentie bien d'avoir pu accomplir cette tâche.

 

Morale de tout ceci: nous sommes les seules à connaître notre corps, nos limites, et c'est à nous d'en prendre conscience, et de les respecter. C'est cela être vivante, rester active et continuer à bouger pour mieux se sentir.

 

Ne vous laissez pas abattre moralement par les recommandations du médecin, et tentez doucement des activités que vous aimez et testez vos forces, vous seules êtes en mesure de le constater. Il faut être conscient de la limite permise et ne pas en abuser, mais juste de pouvoir le faire à son rythme, aide énormément au moral

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Profil

  • bfrance
  • Je suis une femme de 60 ans, née au Québec le 7 décembre 1956. Je suis mariée et mère d'une fille de 37 ans. 

Mon cancer a été diagnostiqué en janvier 2009. Je continue d'aimer la vie, je la vois différemment maintenant mais je suis positive et je trouve toujours la vie belle.
  • Je suis une femme de 60 ans, née au Québec le 7 décembre 1956. Je suis mariée et mère d'une fille de 37 ans. Mon cancer a été diagnostiqué en janvier 2009. Je continue d'aimer la vie, je la vois différemment maintenant mais je suis positive et je trouve toujours la vie belle.

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